La valorisation monétaire des risques inhérents aux modes de réalisation (le marché de partenariat et les autres modes retenus pour la comparaison, généralement le marché global de performance) nécessite d’évaluer la probabilité d’occurrence de chacun des risques et la sévérité des risques.
En marché global de performance, ces risques sont à la charge de la personne publique alors qu’en marché de partenariat, la grande partie de ces risques est transférée au partenaire privé.
Les différents risques à valoriser
Les risques évalués peuvent être classés en trois catégories :
- Les risques de conception / réalisation, dont :
- Le risque Etude, qui correspond aux risques liés au terrain : géologique, archéologique, météorologique
- Le risque Modification de l’objet du projet : dimensionnement, spécifications, …
- Le risque de Défaillance technique d’un constructeur ou d’un financeur
- Les risques d’exploitation, décomposé entre :
- Le risque Interface, lié aux surcoûts, au manque de qualité, et relations entre les co-contractants ou sous-traitants,
- Le risque d’Evolution de l’objet,
- Le risque de Performances, suite à des défauts, ou à l’incapacité à atteindre les performances visées, grèves
- Les risques de maintenance :
- Le risque Interface, lié aux surcoûts, manque de qualité, ou de performance des co-contractants ou sous-traitants,
- Le risque Performance, lié à l’incapacité à atteindre les performances visées, grèves
Pour chacun de ces risques, il est ensuite nécessaire d’évaluer la probabilité d’occurrence, l’impact moyen, et la personne qui supporte le risque (publique, privée ou les deux).
La méthode de valorisation des risques
Les impacts des risques sont ensuite obtenus en évaluant la probabilité d’occurrence du risque et sa sévérité, puis en répartissant le risque entre la personne publique et le partenaire privé.
Lorsque le maître d’ouvrage ou ses conseils n’ont pas suffisamment de reculs ou d’informations pour évaluer les caractéristiques des risques, Fin Infra fournit une matrice statistique des risques, qui, sur la base de constatations nationales et d’études, fournit pour chaque risque et sa composante, les probabilités d’occurrence et de sévérité, et les lois statistiques applicables. En fonction de l’importance du projet l’on pourra utiliser les valeurs moyennes ou analyser les résultats à partir de la méthode de Monte Carlo, pour en ressortir une valorisation monétaire des risques dans chacun des modes de réalisation.