La mission “Finances Locales” mandatée par le Premier Ministre et co-présidée par Alain Richard et Dominique Bur a rendu son rapport sur la refonte de la fiscalité locale et le remplacement de la taxe d’habitation. Trois scénarios sont étudiés en remplacement de la taxe d’habitation (le scénario de création d’un nouvel impôt local ayant été écarté d’office) :

  1. Le premier est celui du transfert de l’imposition départementale de la taxe foncière sur les propriétés bâties (FB) au bénéfice du bloc local, communes et intercommunalité, au prorata de leurs anciennes recettes de taxe d’habitation. Un mécanisme de garantie individuelle des ressources devrait être mise en place afin d’assurer une neutralité financière du remplacement. Les départements recevraient eux une fraction d’un impôts national, la mission évoquant la TVA et/ou la CSG (sachant que pour cette dernière, il faudrait la détourner de son objectif, à savoir le financement de la sécurité sociale).
  2. Le deuxième serait celui du transfert des impositions départementales de foncier bâti aux seules communes. Les départements et les EPCI seraient alors compensées au travers d’une fraction d’un impôt national. Pour les communes, il manquerait tout de même 1,2Mds€ de recettes, qui pourraient leur être compensées via un impôt national. Cette deuxième piste peut surprendre, puisque le rapport évoque son intérêt au regard des “missions de service public local et de gestion territoriale” des communes. Toutefois, avec les réformes territoriales successives, les missions et compétences des communes se réduisent au profit de celles de intercommunalités (!) Mais la lecture attentive du rapport laisse apparaître un autre intérêt évoqué par la mission (page 119) : celui de l’amplification de l’intégration fiscale intercommunale. En effet, si le foncier bâti est transféré aux seules communes, les intercommunalités à fiscalité additionnelle perdraient alors leurs pouvoirs de taux, et seraient de ce fait fortement incité à opter pour la fiscalité professionnelle unique! Ou comment faire d’une pierre deux coups, en profitant de la suppression de la taxe d’habitation pour achever la couverture des EPCI à FPU sur le territoire.
  3. Troisième et dernière piste, celle du remplacement direct de la taxe d’habitation par une fraction d’impôt national. C’est le seul scénario qui permettrait de maintenir un pouvoir de taux aux départements, mais au prix d’une perte de levier fiscal pour le bloc local.

 

Notons que le rapport évoque aussi d’autres éléments auxquels il faudra être attentifs :

  • La mission recommande de renforcer le plafonnement du taux de foncier bâti (page 6), afin de réduire la croissance de la pression fiscale, autrement dit, de limiter la possibilité d’augmenter les taux de foncier bâti,
  • La suppression de la taxe d’habitation nécessitera de réviser les principaux critères de répartition de la péréquation, que sont l’effort fiscal, le potentiel fiscal, le potentiel financier,
  • La mission préconise une nationalisation des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), compte tenu de leur forte volatilité d’une année sur l’autre, et de leur hétérogénéité sur le territoire, peu cohérent avec des dépenses sociales en progression constante. Là encore, le transfert des DMTO à l’Etat serait compensé par une fraction d’un impôt national, la TVA et la CSG étant les deux impôts privilégiés par la mission

 

De plus en plus de Collectivités envisagent désormais d’appliquer le dispositif dit « des A.C. en investissement » à l’occasion des transferts d’équipements communaux à l’intercommunalité. Neutre budgétairement, ce dispositif ne l’est pas tout à fait en matière d’analyse financière.

RAPPEL

Pour neutraliser budgétairement le transfert de charges communales vers le budget des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale, le droit commun, pour les territoires en Fiscalité Professionnelle Unique, impose de réduire les attributions de compensation (A.C.) des communes concernées, du montant évalué par la C.L.E.C.T.

L’article 81 de la Loi de finances rectificative pour 2016 prévoit la possibilité pour le bloc communal d’imputer les Attributions de Compensation sur la section d’investissement. L’article 1609 nonies C- V1bis du Code Général des Impôts traduit cette disposition législative. Des précisions comptables ont été apportées plus récemment par l’arrêté du 18 décembre 2017, publié au JO le 21 décembre 2017, relatif à l’instruction budgétaire et comptable M14.

L’article 81 précise que la part de l’AC pouvant être affectée à la section d’investissement doit tenir compte uniquement du coût de renouvellement des équipements transférées évalué par la commission.

NEUTRALITE BUDGETAIRE

Dans le cadre de l’application du dispositif, les Communes voient leur A.C. diminuer du montant des charges transférées en fonctionnement uniquement. Le transfert des dépenses d’investissement, qui sont donc revues à la baisse, est compensé budgétairement par le versement d’une subvention équivalente à l’E.P.C.I. (chapitre 204).

En ce qui concerne les E.P.C.I., à la prise en charge des nouvelles dépenses de fonctionnement correspondra une diminution des A.C. versées aux Communes, tandis qu’en section d’investissement, les nouvelles dépenses seront compensées intégralement par l’inscription d’une subvention au Chapitre 13, versée par les Communes.

L’impact du transfert est ainsi neutralisé au sein de chacune des sections budgétaires de la Commune comme de l’E.P.C.I.

IMPACT SUR L’EPARGNE BRUTE

Si le dispositif est neutre budgétairement, il ne l’est pas en matière d’épargne brute dégagée par les budgets des Collectivités.

Ainsi, pour les Communes, la retenue sur A.C. de Droit Commun comptabilise à la fois les dépenses de fonctionnement et d’équipement. L’Attribution de Compensation perçue diminue plus fortement que les dépenses de fonctionnement. L’autofinancement dégagé par la section de fonctionnement se réduit. Cette réduction est ensuite « neutralisée » par la baisse équivalente du besoin de financement de la section d’investissement (baisse des dépenses).

Le dispositif alternatif de retenue sur A.C. en section d’investissement préserve l’épargne brute budgétaire de la Commune, puisque à la baisse de l’A.C. perçue correspond la baisse des dépenses de fonctionnement.

 

Pour les Intercommunalités, l’analyse est exactement inverse.

Dans le dispositif de Droit Commun, l’autofinancement de la Collectivité progresse. En effet, la diminution des A.C. reversées est plus importante que la seule progression des dépenses transférées. L’autofinancement dégagé par la section de fonctionnement de l’E.P.C.I. progresse. Cette progression permet ensuite de prendre en charge les nouvelles dépenses d’investissement.

Dans le dispositif alternatif des retenues sur A.C. en section d’investissement, l’E.P.C.I. ne bénéficie pas de cette mécanique, aux dépenses de fonctionnement nouvellement transférées correspondent la baisse des A.C. reversées, aux dépenses nouvelles d’investissement correspondent les subventions d’investissement versées par les Communes.

 

En conclusion, la vigilance est donc de mise pour les intercommunalités, qui devront avant d’envisager la mise en œuvre du dispositif, construire une prospective à moyen terme de leur politique de financement des investissements.

Le 17 avril, les Sénateurs ont (enfin) examiné la proposition de Loi FERRAND-FESNEAU relative au transfert obligatoire des compétences « eau potable » et « assainissement » aux Etablissements Publics de Coopération Intercommunale au 1er janvier 2020.

La proposition de Loi avait été adoptée en première lecture à l’Assemblée Nationale le 1er février 2018. Elle prévoit, entre autres, sur le modèle de ce qui a été fait pour les P.L.U. intercommunaux en 2014, la possibilité de repousser le transfert des compétences « eau » et « assainissement » jusqu’au 1er janvier 2026, dès lors qu’une minorité de blocage s’y oppose (Cf. les articles précédents sur le Blog EXFILO). Il s’agissait de traduire dans les textes les engagements pris par le Président de la République et le Premier Ministre devant le Congrès des Maires en Novembre 2017.

Les Sénateurs ont adopté un texte largement modifié, qui supprime toute référence à un transfert obligatoire des compétences, dont l’exercice demeurerait « optionnel » pour les E.P.C.I., qu’il s’agisse des Communautés de Communes ou des Communautés d’Agglomération.

Cette position de principe d’une abrogation des articles de la Loi NOTRe (Article 1er de la proposition de Loi votée au Sénat) ne devrait pas résister à la réunion de la Commission Mixte Paritaire (C.M.P.) à venir, puis à l’examen conclusif par l’Assemblée Nationale, qui entérinera la version finale du texte.

Les Sénateurs ont sur ce point repris la version initialement votée en … février 2017, avec le soutien des principales associations d’élus locaux.

Toutefois, au-delà des positions de principe et des logiques d’affrontement (les « territoires » contre « Paris », l’ensemble des groupes politiques contre LREM), les Sénateurs ont également identifié des pistes d’évolution du texte qui pourraient être débattues à l’occasion de l’examen par la C.M.P., puis par l’Assemblée Nationale. Il s’agit notamment :

  • De l’extension du régime dérogatoire aux Communautés d’Agglomération, à ce jour seules les Communautés de Communes étant concernées par le dispositif FERRAND-FESNEAU ;
  • De la distinction « eaux usées » et « eaux pluviales », reprise à l’article 2 de la proposition de Loi ;
  • De l’exonération d’établir des budgets annexes distincts pour les S.P.I.C. « eau » et « assainissement » (Article 1 ter)
  • Du relèvement du plafond de 3 000 à 5 000 habitants en deçà duquel une Collectivité peut financer les budgets annexes par une subvention du budget général (Article 1 quater) ;
  • De prévoir une rétrocession des revenus tirés par une Commune (redevance) des équipements mis à disposition de l’intercommunalité (Article 1 quinquies) ;
  • De rendre obligatoire le transfert des soldes des budgets annexes communaux à l’occasion du transfert des compétences « eau » et « assainissement » à l’intercommunalité (Article 1 sexies).

Autant de points, dont la portée n’est pas identique, qui devraient se retrouver à l’ordre du jour des Sénateurs et Députés réunis au sein de la Commission Mixte Paritaire, dans les semaines à venir…

La Direction générale des collectivités locales a publié les dotations 2018 des communes et intercommunalités sur son site internet (lien ici). Ces informations permettent de prendre connaissance des montants versés par l’Etat aux collectivités territoriales.

 

La masse globale de la dotation d’intercommunalité des communautés d’agglomération – Source – DGCL

Les dotations d’intercommunalité des communautés d’agglomération sont en hausse en 2018 de 0,3%, soit 1,72M€. La hausse de la dotation d’intercommunalité impacte fortement les communautés d’agglomération regroupant jusqu’à 100.000 habitants (+5,7% pour les communautés d’agglomération de moins de 50.000 habitants et +7,4% pour celles comprises entre 50.000 et 100.000 habitants). Pour cette strate de population, elles étaient au nombre de 128 en 2017 et sont au nombre de 131 en 2018 .

Une baisse de dotation d’intercommunalité est à noter pour les communautés d’agglomération de plus de 100.000 habitants (baisse importante pour les dotations de plus de 300.000 habitants, -20.7%, avec le passage en métropole au 1er janvier 2018 de Toulon Provence Méditerranée).

 

La dotation d’intercommunalité à l’habitant des communautés d’agglomération – Source – DGCL

La dotation d’intercommunalité par habitant diminue pour toutes les strates de population des communautés d’agglomération sauf pour celles comprises entre 50.000 et 100.000 habitants (du fait principalement de la création de Haut-Bugey Agglomération au 1er janvier 2018). La diminution la plus forte est à noter pour les communautés d’agglomération de moins de 50.000 habitants.

 

La Direction générale des collectivités locales a publié les dotations 2018 des communes et intercommunalités sur son site internet (lien ici). Ces informations permettent de prendre connaissance des montants versés par l’Etat aux collectivités territoriales.

 

La masse globale de la dotation d’intercommunalité des communautés urbaines – Source – DGCL

Les dotations d’intercommunalité des communautés urbaines sont en forte diminution en 2018 par rapport à 2017 (-34,3%). Au total, -42,56M€ est à enregistrer pour cette catégorie d’EPCI. Le nombre de communautés urbaines dont la population est comprise entre 100.000 et 300.000 habitants est divisé par deux (10 en 2017 et 5 en 2018), entraînant la baisse de moitié de dotation d’intercommunalité pour cette strate.

Pour les communautés urbaines de moins de 100.000 habitants la dotation forfaitaire diminue de 0.6%, avec en parallèle une diminution de la population de 0.4%.

En revanche, les communautés urbaines de plus de 300.000 habitants voient leur dotation forfaitaire augmenter de 21.4%, du fait de l’évolution des EPCI de cette strate de population (2 communautés urbaines de plus de 300.000 habitants en 2017 contre 3 en 2018).

10 communautés urbaines sont à enregistrer en 2018 contre 14 en 2017.

 

La dotation d’intercommunalité à l’habitant des communautés urbaines – Source – DGCL

La dotation d’intercommunalité par habitant diminue pour les communautés urbaines de moins de 100.000 habitants (-0,22%, avec en parallèle une baisse de la population de 0,35%) et pour celles de plus de 300.000 habitants (-1.97% avec en parallèle une hausse de la population de 24% du fait d’un nombre supérieur de communautés urbaines pour cette strate en 2018).

 

La Direction générale des collectivités locales a publié les dotations 2018 des communes et intercommunalités sur son site internet (lien ici). Ces informations permettent de prendre connaissance des montants versés par l’Etat aux collectivités territoriales.

 

La masse globale de la dotation d’intercommunalité des communautés de communes – Source – DGCL

Les dotations d’intercommunalité des communautés de communes en fiscalité professionnelle unique sont en baisse en 2018 de 1,9%, soit 5,56M€. La baisse de la dotation d’intercommunalité impacte fortement les communautés de communes comprises entre 20.000 habitants et 50.000 habitants (-3.1M€) et celles comprises entre 50.000 habitants et 100.000 habitants (-3.8M€).

 

Cependant, les communautés de communes comprises jusqu’à 20.000 habitants voient leur dotation d’intercommunalité augmenter. En parallèle, le nombre d’EPCI de cette strate de population est en hausse en 2018 par rapport en 2017 (une hausse donc de la population pour cette strate de population).

Les communautés de communes de 20.000 à 50.000 habitants ont augmenté en 2018 par rapport à 2017 du nombre de 10. Celles comprises entre 50.000 habitants et 100.000 habitants on en revanche diminué au détriment d’autres catégories d’EPCI (communautés d’agglomération et métropoles).

Au global, le nombre de communautés de communes est en hausse en 2018 par rapport à 2017 (808 en 2018 contre 775 en 2017).

 

La dotation d’intercommunalité à l’habitant des communautés de communes – Source – DGCL

La dotation d’intercommunalité par habitant diminue pour toutes les strates de population des communautés de communes. La population des communautés de communes de moins de 5.000 habitant a doublé entre 2017 et 2018 (+107%). Toutes les autres strates de population ont vu leur population augmenter, bien que plus faiblement, sauf pour les communautés de communes dont la population est comprise entre 50.000 et 100.000 habitants (-11% environ).

La Direction générale des collectivités locales a publié les dotations 2018 des communes et intercommunalités sur son site internet (lien ici). Ces informations permettent de prendre connaissance des montants versés par l’Etat aux collectivités territoriales.

 

La masse globale de la dotation d’intercommunalité des métropoles – Source – DGCL

Les métropoles voient globalement leur dotation d’intercommunalité augmenter de 2,3M€ (soit +1.22%) en 2018 par rapport à 2017. Les métropoles de moins de 300.000 habitants voient leur leur nombre augmenter (2 en 2017 contre 7 en 2018), entraînant une hausse de la masse globale de dotation d’intercommunalité de 266% (16,7M€ en 2017 contre 59,2M€ en 2018).

Il en est de même pour la masse globale de dotation d’intercommunalité des métropoles de 300.000 à 500.000 habitants, avec une hausse de 59.5% de masse globale et un passage d’un nombre de 5 métropoles en 2017 contre 7 en 2018 pour cette strate de population.

Les métropoles de 500.000 habitants à 1 million d’habitants voient leur nombre rester à l’identique (4 au total) mais enregistrent une hausse de la masse globale de dotation d’intercommunalité de 4.36% (avec en parallèle une hausse de la population de 1,14%.

Les métropoles de plus d’1 million d’habitants (métropole du Grand Paris comprise) voient également leur nombre rester à l’identique en 2018 (4 au total). La masse globale de dotation augmente légèrement (+1%) et voit parallèlement sa population augmenter mais plus faiblement (+0.4%)

22 métropoles sont à enregistrer en 2018 contre 15 en 2017, pour une hausse totale de la population de 13.5%.

 

La dotation d’intercommunalité à l’habitant des métropoles – Source – DGCL

La dotation d’intercommunalité par habitant diminue pour les métropoles de moins de 300.000 habitants de 5,78% malgré la hausse du nombre de métropoles de cette strate et ainsi la hausse de la population.

Pour les autres strates de population, la dotation d’intercommunalité par habitant est en hausse, dont la plus forte hausse est à enregistrer pour les métropoles de 300.000 à 500.000 habitants (+16.6%), avec la hausse de la population (du fait de la création de Saint-Etienne Métropole et Toulon Métropole Méditerranée).

 

 

 

La Direction générale des collectivités locales a publié les dotations 2018 des communes et intercommunalités sur son site internet (lien ici). Ces informations permettent de prendre connaissance des montants versés par l’Etat aux collectivités territoriales.

 

La masse globale de la dotation d’intercommunalité des communautés de communes en fiscalité additionnelle (FA) – Source – DGCL

La dotation d’intercommunalité des communautés de communes en fiscalité additionnelle (FA) est en baisse de 7,03M€ en 2018 par rapport à 2017 (soit -20%). Cette diminution est liée à la baisse du nombre de communautés de communes en fiscalité additionnelle (244 en 2017 contre 201 en 2018). :

  • -1 EPCI en FA pour les communautés de communes de moins de 5.000 habitants (-79k€ de masse globale),
  • -14 EPCI en FA pour les communautés de communes de 5.000 à 10.000 habitants (-1,26M€ de masse globale),
  • -16 EPCI en FA pour les communautés de communes de 10.000 à 20.000 habitants (-3,19M€ de masse globale),
  • -11 EPCI en FA pour les communautés de communes de 20.000 à 50.000 habitants (-2.34M€ de masse globale),
  • -1 EPCI en, FA pour les communautés de communes de 50.000 à 100.000 habitants (-148k€ de masse globale).

 

La dotation d’intercommunalité à l’habitant des communautés de communes en FA – Source – DGCL

La dotation à l’habitant des communautés de communes en fiscalité additionnelle de moins de 5.000 habitants augmente de 21%, passant ainsi de 37,76€ par habitant environ en 2017, à 45,70€ par habitant en 2018. Seules les communautés de communes de 5.000 à 10.000 habitant et de 50.000 à 100.000 habitants voient leur dotation à l’habitant augmenter, tel que présenté sur le graphique ci-dessus.

La Direction générale des collectivités locales a publié les dotations 2018 des communes sur son site internet (lien ici). Ces informations permettent de prendre connaissance des montants versés par l’Etat aux collectivités territoriales.

 

Evolution de la masse globale de dotation forfaitaire par strate démographique

Voici ci-dessous un graphique présentant l’évolution de masse globale de dotation forfaitaire des communes  par strate démographique entre 2017 et 2018:

Masse globale de dotation forfaitaire des communes

Source – DGCL

 

 

Dotation forfaitaire à l’habitant des communes

Source – DGCL

 

Dans l’ensemble, la dotation forfaitaire des communes diminue d’environ 135 millions d’euros, impactant plus de 22 000 communes. Bien que certaines communes voient leur dotation forfaitaire augmenter (environ 10 800 communes), la baisse de cette dotation impacte toutes les strates démographiques.

En moyenne, les baisses sont plus fortes que les hausses. En effet, les communes impactées par la baisse ont une dotation qui diminue en moyenne de 5,8%. En revanche, les communes connaissant une hausse voient leur dotation augmenter en moyenne de 1,9%.

Les baisses les plus fortes des dotations à l’habitant sont pour les communeS de 3 500 habitants à 10 000 habitants. Cependant la population augmente pour cette strate de population.  Les baisses les moins importantes concernent les communes de moins de 500 habitants, qui voient également leur population diminuer dans l’ensemble.

En matière de financement de compétences transférées, l’intercommunalité est caractérisée par l’existence de deux régimes fiscaux foncièrement différents, la fiscalité additionnelle et la fiscalité professionnelle unique.

Harmoniser le financement des compétences transférées - EXFILO

Harmoniser le financement des compétences transférées – EXFILO